mountaincutters

Anatomie d’un corps absent

du 21 juin
au 22 septembre 2019

À travers le prisme de leur pratique in situ de la sculpture, le duo d’artistes mountaincutters développe un nouveau cycle de travail ancré dans le Creux de l’enfer. Prenant le lieu de l’exposition comme le lit de l’installation et point de départ d’une expérience imprévisible, les artistes associent matières minérales et organiques prélevées dans la nature environnante qu’ils nouent dans une triple relation matière-corps-énergie.

Entité volontairement anonyme, mountaincutters puise ses sources dans le creuset des civilisations hybridant des éléments archéologiques géologiques et biologiques, ramassés ou disloqués, suspendus ou enracinés, qui se désagrègent, se déploient et s’élèvent dans l’espace, tels les témoins tangibles du passage d’un corps. 

Anatomie d’un corps absent engage le corps et l’esprit dans un voyage intérieur que l’on arpente et traverse comme un paysage naturel et comme les indices d’une mémoire prélevée sur le lieu même de l’ancienne usine. A des espaces rasants convoquant l’image flottante et paisible du repos, celle qui ferait écho à une déambulation transposée dans le lit de la rivière, se succèdent des structures suspendues de lignes de forces verticales, lieu des transformations, du laboratoire de gestes, du corps redressé, debout, en plein agissement.

Pierres posées ou suspendues, structures et chariots métalliques sur roulettes, fil de cuivre, supports, assises, images et dessins cohabitent avec des volumes d’eau figés arrêtés dans leur course. Objets mis en tension, en équilibre, sur le point d’échouer, énergies canalisées, ralenties, matières contenues ou dispersées, les installations de mountaincutters prennent corps au revers des gestes, dans les espaces laissés vacants par le savoir et l’imaginaire. De ces situations dont le sens parfois nous échappe, mountaincutters suscite un ressenti profond du lieu et plus largement de son environnement.

Making-of des expositions

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de mountaincutters et Charlotte Charbonnel

Entité hybride à l’identité trouble, mountaincutters pratique principalement la sculpture in situ, fortement influencée par les lieux d’exposition. Leurs installations au caractère brut, pour ne pas dire brutal, sont des traces d’activités improbables, suspendues entre construction et destruction, architecture et archéologie, s’apparentant parfois à un chantier abandonné.

mountaincutters vivent et travaillent à Bruxelles. Leurs oeuvres ont été présentées au Grand Café de Saint Nazaire, au Centre de Céramique Contemporain de la Borne et à IDK Contemporary and Ping Pong Gallery de Bruxelles.

L’exposition Anatomie d’un corps absent de moutaincutters bénéficie du soutien de Wallonie Bruxelles International.